
description
- Jeu traditionnel de dé à six faces japonais 丁半 (Chô-Han)
- timbre humide : collection Ernest Chantre
Scène de genre triviale, le jeu d'argent traditionnel Chô-Han est réservé à la caste des hommes. Par l'utilisation d'un ou deux dés à six faces standard, secoués dans une tasse ou un bol de bambou par un concessionnaire qui la renverse alors sur le sol, pendant que les joueurs misent leurs paris sur la somme des chiffres du ou des deux dés, soit " Cho" (pair) ou "Han " ( impair). Le croupier retire ensuite la tasse, en affichant les dés et les gagnants perçoivent leur argent.
Selon la situation, le concessionnaire est parfois amené à collecter les mises perdantes mais généralement, les joueurs parient les uns contre les autres et la "maison" prélève un pourcentage fixe de paris gagnants. Les joueurs professionnels dits bakuto (博徒 ), joueurs itinérants de l'ancien Japon sont les précurseurs des yakuzas qui pratiquent toujours.
Dans un cadre Chô-Han traditionnel, les joueurs sont assis sur un tatami, pendant que le concessionnaire se trouve dans la position formelle seiza et souvent torse nu (pour éviter les accusations de tricherie), exposant ses tatouages élaborés.
La description a été réalisée par Elodie Paillet.
bibliographie
- Estèbe Claude, Collection de 40 photographies japonaises du fonds Chantre, rapport d'expertise réalisé pour le musée des Confluences, 2013, 11 p. (cote Amus3267)
- Paillet Elodie, Collection Ernest Chantre, lot de quarante photographies du Japon, étude réalisée pour le musée des Confluences, 2013, 24 p. (cote DOC000025)
sources complémentaires
liens
- Estèbe Claude. Les premiers ateliers de photographie japonais 1859-1872. In : Etudes photographiques [en ligne], 2006, [consulté le 18 février 2015]. Disponible sur : http://etudesphotographiques.revues.org/937
- Base de données sur la photographie japonaise au XIXe siècle. Université de Nagasaki, [consulté le 18 février 2015]. Disponible sur : http://oldphoto.lb.nagasaki-u.ac.jp/en/
relation
Ensemble de 40 photographies du Japon acquises par Ernest Chantre (1843-1924), sous-directeur du muséum d'histoire naturelle de Lyon (1879-1909).
source
Fonds Ernest Chantre.